Bae Yui - courbe l'échine petit

Enfant non désiré, le gamin à toujours était trimbalé comme un boulet, sans qu'il ne montre de réticence face à ça, se pliant aux volontés des autres. La première fois, il avait cinq ans, si jeune et pourtant, il est assis dans le public d'un tribunal, derrière des parents qui se déchirent. L'amour qui dure devient rare, et les adultes avaient lentement dégringolé jusqu'au divorce, au bout de mainte et mainte dispute, parfois pour des idioties. C'est au juge de décider qui prend quoi, dans ce mélange d'objets et lieux commun qu'on se dispute pour avoir, pour y gagner plus que perdre. Pourtant, on ne se dispute pas un gosse qu'on n'a pas voulu à la base. Les parents menant plutôt une bataille pour refiler les charges d'un enfant à l'autre, voulant au fond, oublié qu'ils sont désormais liés l'un à l'autre par un être qui partage une part de leur ADN. Lui, il ne comprend pas ça, et de toute façon, on ne lui a jamais demandé son avis. Pas sûr, en même temps, qu'il aurait su répondre, aurait su choisir, entre deux parents inaptes, mais qu'il aimait quand même. Pourtant, il a bien compris, que ce n'était pas réciproque, et sans doute, cela à menée à se défavoriser lui-même dans l'avenir. Et quand le jugement fut rendu, c'est la mère qui gagna la majorité des biens… En même temps de la garde exclusif de l'enfant.

Il avait connu Busan, la Corée et ses coutumes, maintenant, il découvrait Kyoto et le japon, pays natal de sa mère. Il semblerait, qu'il était destiné à ne plus revoir son ascendance paternelle, ne vivant pas assez aisément pour que la jeune femme ne prenne la peine de payer le voyage pour la Corée pour les vacances scolaire. C'est à peine s'il réussit à aller à l'école, ce fut sans doute la seule chose que lui payait sa mère en dehors des besoins élémentaires qu'est la bouffe, l'eau et les vêtements. S'il avait des envies, des passions, il ne devait compter que sur lui-même, alors que lui rêvait de danser aussi bien que ceux qu'il voit à la télé le soir, apprenant en copiant ce qu'il voit, sans personne pour l'aider. Alors qu'il écoutait attentivement les documentaires qui passaient, racontant l'incroyable histoire de ce monde, passionné par les mystères qui restent à découvrir. Qui plus grand, quand il fut capable d'aller seul à la bibliothèque, continua de s'informer sur le passé de cette planète qu'on nomme terre, et de ses habitants qui y vit et qui y meurt. Sans que cela n'intéresse son ascendance féminine, qui a du mal à se souvenir de la présence du petit être dans sa maison, au fur et à mesure que le garçon devient autonome et indépendant. Ils n'étaient plus que des inconnus, des colocataires, bien que ce soit toujours la femme qui paye pour la vie quotidienne des deux. Pourtant, le gamin n'en a jamais voulu à cette dame, qui avait eu un enfant trop tôt, à peine majeur et jamais mature, qui n'avait jamais pu se résoudre à abandonné la fougue de la jeunesse, volage et joueuse, elle n'avait aucunement la vie d'une mère de famille, se contenta d'imposer ses choix quand elle veut.

Le garçon n'a rien d'un mauvais garçon, courtois, poli, aimable, sans jamais un mots plus haut que l'autre, un peu réservé, n'osant parfois pas dire ce qu'il pense, au risque de dire une bêtise, il ne souhaite qu'une vie paisible. Pourtant, on ne peut pas dire ça des quelques amis qu'il s'est fait. Un malentendu et le voilà intégré au ''bad boys'' de l'école bien malgré lui, plus pour servir de porteur de sac, et de récolter toutes les punitions de leurs conneries à leur place, sans qu'il ne s'en défende, se pliant à leur volonté, comme il a l'habitude de faire. C'est la bonne à tout faire de la bande, parce qu'il avait bien compris que le garçon ne savait que courber l'échine, n'osant pas ouvrir sa bouche ou user de ses poings, ne manquant pourtant pas de force. C'est un autre malentendu, toujours aussi maladroit de son corps et de ses mots, qui le mènent dans une situation qu'il aurait voulu éviter. Le voilà en couple avec un garçon, pas moins clin que le reste de la plupart de ses amis, alors qu'il n'a pas vraiment de sentiment, étant plus effrayé qu'autre chose. Il aurait dû prendre ses jambes à son cou, il aurait dû. Mais il ne la jamais fait, aussi peureux qu'il soit, il suit les ordres qu'on lui donne, comme un petit toutou. Son petit ami et violent et colérique, qui utilisé ses points et ses pieds lorsque quelques choses ne lui convient pas, et le jeune garçon en fait les frais plus souvent qu'il n'y paraît. Il est fort pour trouver quelques choses de déplaisant son petit ami, pourtant, Yui essaye toujours de faire du mieux qu'il peut. Mais il finit toujours dans un état pitoyable. Un état que ne remarque même pas sa mère, qui a bien longtemps oublié la présence du brun dans la maison. Mais le gamin sourit encore, sans que ça ne soit forcément réel, mais pour ne pas se laisser abattre.

Dix-neuf, vaccinés, pas encore majeur et à miraculeusement toutes ses dents. Quatre ans qu'il se fait laminer, entre les coups d'un petit ami sadique, et les maintes demandes de services de la bande de voyous, fatigués de la vie où il paraît invisible aux yeux de tous. Mais il sourit. Il sourit à la vie, pour ne pas sombrer dans ses idées noires, se disant que ça allait passer. C'était le temps de l'adolescence, et que dans quelques années, il se payerait un appartement loin de ce village et de ses bourreaux. Tien bon pendant deux ans encore, arrivait-il encore à se dire, dans un élan d'optimisme. Pourtant, la vie n'a jamais vraiment voulu lui faire de cadeau. Avoir l'envie d'avancer, c'est bien, mais parfois, Yui a besoin de s'évader de ce monde remplie de ronce et d'épine, malgré la présence de quelques roses. Alors, il fuit, dans la nuit. Il parcourt la ville, sans se douter du danger, profitant de l'air frais pour calmer ses maux. Et c'est une rencontre malveillante qui le condamne, alors qu'il n'a même pas le temps de crier que son cou et marqué par deux crocs, le changeant à jamais. Il devient une créature de la nuit, sans même en connaître l'existence avant cet incident, le laissant perdu bien malgré lui.

Dix ans qu'il vit dans l'obscurité de la nuit, avec la lune comme seul ami. Ayant abandonné sa vie d'avant, oubliant celle qui la mit au monde, échappant à ses tortionnaires, il change de vie. Pourtant, il reste aussi réservé et peureux, continuant d'accéder aux demandes des autres sans broncher, acceptant coups et blessures qui ne marquent plus son corps. Acceptant les mots blessants. Bégayant parfois face aux mots gentils. Il a intégré l'établissement Taiyomun, dans la night class, dans l'espoir de pouvoir finir historien, pour satisfaire une passion présente depuis si longtemps chez lui.

☇ J'avais bien compris xD Mais bon, même sur le fo tout le monde disait qu'il fallait que vous veniez et je mens même pas! Enfin bref, je me souvenais pas que ton petit Yui avait eu une vie aussi triste TT Le pauvre chou!